jeudi 31 décembre 2009

Jean-Jacques Goldman - Puisque Tu Pars (1988)


(c) lescharts.com


Un retour en 1988, pour une chanson plutôt émouvante de l'ami JJG sur son chef d'oeuvre, "Entre Gris Clair et Gris Foncé".

Tiens, j'avais jamais remarqué qu'il y avait des cornemuses synthétiques sur ce morceau, ptet un hommage aux "Lacs" de Michel ?

3ème au classement du top 50 et pendant 15 semaines dans le top 10, c'est un des plus gros tubes de l'année 1988 et de la carrière de Jean-Jacques : à l'époque, c'était la chanson qui clotûrait la face A de la cassette longue durée de l'album (près de deux heures, c'était pas de la cassette de rigolo ^^). Que de morceaux extraordinaires sur cet album, que je chante par coeur du début à la fin (au boulot, ça fait pas très sérieux ^^).


Jj Goldman - Puisque tu pars



Bon cette chanson me permet de rendre hommage aux artistes qui nous ont quitté cette année, et qui ont apporté leur petite contribution ou une grande pierre à l'édifice de la musique :

- Ron Asheton, guitariste des Stooges, (1948-2009)

- David Newman, saxophoniste et flutiste, membre du groupe de Ray Charles (1933-2009)

- Gérard Blanc, chanteur et guitariste des Martin Circus et chanteur solo (1947-2009)

- Billy Powell, clavier de Lynyrd Skynyrd (1952-2009)

- Dewey Martin, batteur de Buffalo Springfield et de Neil Young (1942 - 2009)

- Jean Martin, acteur (1922-2009) : a chanté une des plus belles berceuses du cinéma français

- Erick Purkhiser aka Lux Interior, chanteur et guitariste des Cramps (1946 - 2009)

- Orlando "Cachaito" Lopez, bassite du Buena Vista Social Club (1932 - 2009)

- Estelle Bennett, chanteuse des Ronettes (1944-2009) : un très gros tube, Be My Baby, souvenez-vous...

- Kelly Groucutt, bassiste de ELectric Light Orchestra (1945 - 2009)

- Willie King, chanteur et bluesman (1943 - 2009)

- Alain Bashung, chanteur de rock, acteur (1947 - 2009)

- Maurice Jarre, compositeur de musiques de films (1924 - 2009)

- Duane Jarvis, guitariste de soul, rock et country (1957 - 2009)

- Randy Cain, chanteur et fondateur des Delfonics (1946 - 2009)

- Donald 'Ean' Evans, bassiste de Lynyrd Skynyrd (1961 - 2009)

- Koko Taylor, chanteuse de blues (1928 - 2009)

- Michael Jackson, chanteur de pop et danseur (1958 - 2009)

- Willy Deville, chanteur et guitariste de blues (1953 - 2009)

- Lester William Polfuss aka Les Paul, guitariste (1915 - 2009)

- René Morizur, saxophoniste et accordéoniste des Musclés (entre autres) (1944 - 2009)

- Michael Galasso, violoniste et compositeur (1949 - 2009)

- Patrick Swayze, chanteur et acteur (1952 - 2009)

- Filip Nikolic, acteur et chanteur de 2be3 (1974 - 2009)

- Mercedes Sosa, grande chanteuse argentine (1935 - 2009)

- Stephen Gately, chanteur du groupe Boyzone (1976 - 2009)

- Al Martino, crooner américain (1925 - 2009)

- Denis Quillard aka Jacno, musicien punk français (1957-2009)

- Eric Woolfson, membre et co-fondateur de The Alan Parsons Project (1945 - 2009)

- Brittany Murphy, actrice et chanteuse (1977 - 2009)

- Vic Chesnutt, chanteur folk américain (1964 - 2009)

- Jimmy Owen Sullivan, batteur d'Avenged Sevenfold (1981-2009)

- Rowland S. Howard, guitariste de The Birthday Party, Boys Next Door, Nick Cave & The Bad Seeds (1959-2009)

So long (et pardon à ceux que j'oublie...)


REO Speedwagon - Keep On Loving You (1980)


(c) lescharts.com


Les américains me surprendront éternellement. Au pays de l'apparence et de l'icône, comment un groupe comme REO Speedwagon a pu s'imposer, je me pose la question ?

Force est de reconnaître que tous les morceaux sont loin d'être géniaux (voire hyper faciles), que le chanteur est très loin d'avoir le charisme et la beauté d'un chanteur de rock habituel, que les autres membres du groupe n'ont pas vraiment des allures de jeunes premiers. Mais réjouissons-nous donc me direz-vous, pour une fois que la superficialité ne triomphe pas chez nos amis ricains !

C'est vrai je suis un peu mauvaise langue. Prenons le cas de "Keep On Loving You", un titre bien sympathique, une sorte de ballade rock avec un joli petit solo au milieu qui me fait bien tripper. En tant que petit européen de base, heureusement que j'ai pu jeter un oeil au très bon film "Smiley Face" avec Anna Faris, dont la scène finale est illustré par ce sympathique morceau, pour avoir la chance de le découvrir, car REO Speedwagon n'a jamais traversé l'Atlantique pour envahir les ondes françaises (par cont', "Keep On Loving You" a été un gros tube chez nos amis helvètes, va comprendre Charles !)

Que dire du clip ? Une mise en abyme habile et bien pratique pour un clip, des tronches de culs comme c'est pas permis, des envolées sauvages sur le clavier et surtout un effet spécial à tomber par terre de rire : le téléphone raccroché à la guitare, c'est du jamais vu.





REO Speedwagon continue à tracer son petit bonhomme de chemin et à tenter son glorieux passé en tournant aux States, notamment dans les casinos. C'était un des fleurons du rock "ballade" des années 80 aux USA, au même titre que Chicago.

D'autres clips assez parodiques et particuliers comme "One Lonely Night" et le très Queenien "I Do Wanna Know". Mais la palme revient pour moi à "Here With Me", incroyable morceau sirupeux qui réussit l'exploit de regrouper dans son clip tous les clichés du morceau romantique d'un groupe de rock par excellence : un clip à montrer dans toutes les écoles de vidéaste (tout y est !)

mercredi 30 décembre 2009

The Posies - Dream All Day (1993)


(c) slumberdog.com


Tiens un petit passage en 1993, en pleine hégémonie dance avec un peu de powerpop US et the Posies.

Ouais en 1993, c'était portion congrue pour la pop et compagnie, on commençait plutôt à exploiter les boums boums de la dance, un peu d'électro, quelques ballades sirupeuses. Et puis y avait quelques groupes comètes qui balançaient un petit morceau pas dégueu de ci de là : comme "Dream All Day" qui n'avait rien d'exceptionnel, mais qui remplissait bien le cahier des charges et c'était sympa d'entendre un peu autre chose aussi, il faut le reconnaître.

The Posies, c'est un quatuor de Washington formé en 1986 et qui existe toujours aujourd'hui. Le titre présenté ici fut leur plus grand succès, le seul qu'on ait entendu en Europe d'ailleurs. Aujourd'hui le groupe perdure toujours dans d'autres formations dont font parti les membres (plusieurs dans un groupe norvégien, un autre qui tourne avec REM).

The Posies est surtout connu dernièrement pour avoir offert deux titres gratos avec Windows Vista (pas bien terrible d'ailleurs...)

Le clip n'avait rien d'exceptionnel mais me rappelle de chouettes souvenirs. Donc enjoy... ou pas ! ^^




mardi 29 décembre 2009

KC & The Sunshine Band - Keep It Comin' Love (1976)


(c) lescharts.com


Pour les esprits chagrins qui auraient trouvé Beirut trop déprimant, voici un autre big band, mais à l'extrême opposé : du funk du R&B et du disco en veux tu en voilà avec KC & The Sunshine Band !

Les années 70, y a que ça de vrai ! Des trompettes, une bonne basse, un air gai et entraînant pour bouger son popotin : je kiffe ! comme disent les jeunes.

J'suis un peu raplapla ce soir donc j'en dis pas plus sur le groupe. Me rattraperai plus tard, y a plein d'autres tubes de ces merveilleux musicos originaires de Miami.

C'est tellement bon que ça fait bien 6 fois que j'écoute à l'affilée ! Wouuuuh ! Allez encore une fois ! A demain les bichons !





Keep it coming, love! Keep it coming, love!
Don't stop it now, don't stop it, no, don't stop it now, don't stop!
(Ad Lib)


Beirut - Nantes (2007)


(c) lescharts.com


Hey les z'amis ! Aujourd'hui un peu de folk US, avec le groupe cosmopolite Beirut qui nous interprète "Nantes", issu de leur 2ème opus "The Flying Club Cup". Si avec tout ça, on voyage pas un peu...

J'ai toujours eu une affection particulière pour les big bands et leur côté un peu bloum-bloum tsoin tsoin tap tap : celui de Michel Fugain un peu baba cool, celui d'Emir Kusturica un peu complètement givré, et celui de Beirut donc, un peu plus dépressif, mais que j'aime bien quand même.

La tête pensante du groupe, c'est Zach Condon, un p'tit américain de 23 ans, qui est un peu le Yann Tiersen US : il joue de tout : ukelele, cor, trompette, accordéon, batterie, guitare.. et il chante en plus. Il est accompagné d'une petite dizaine de troubadours qui jouent de plein d'autres instrus (basse, violon, clarinette, mandoline, saxo...). En clair, c'est un peu comme si le No Smoking Orchestra avait assimilé Yann Tiersen. Ca a aussi un p'tit côté Sufjan Stevens et DeVotchKa en plus mélancolique (bref, il aurait pu avoir sa place dans la BO de Little Miss Sunshine à mon humble avis, ça n'aurait pas dénoté).

Présentement, le clip de "Nantes", même s'il est fait avec seulement des marches dans une vieille bâtisse, je l'aime bien, le fait de rencontrer des zicos à chaque étage et la manière dont se construit le morceau est relativement intéressante à mon goût.




En bonux, "Elephant Gun", extrait du 1er album, un clip très vivant, et "La Llorona" de leur dernier effort en date "March of The Zapotec/Holland" (et encore un clip animé, oui je sais c'est une constante chez moi^^)

lundi 28 décembre 2009

John Farnham - You're The Voice (1986)


(c) lescharts.com



Et pour finir, encore un morceau issu de la mythique BOF de "Hot Rod". Un tube interplanétaire, mondial, européen, sauf curieusement à 2 endroits : Les USA et.. la France. Pourquoi la France a t'elle échappé au raz de marée John Farnham, la question mérite d'être posée. Les US savaient passer à côté de choses magnifiques (par exemple Cock Robin) mais nous ! surtout pendant les années 80, comment se fait-ce ?

Enfin bon quoi qu'il en soit, c'est finalement assez drôle que ce soit un film américain qui remette au goût du jour ce morceau de John Farnham, chanteur australien de son état, qui a surtout connu son quart d'heure de gloire dans les années 60-70. Il revient sur le devant de la scène avec ce morceau au message fort, qui donne envie de sortir dans la rue et de brandir le poing : une chanson engagée et engageante, avec ses nappes de synthés, sa boîte à rythme, la voix de John et... ses magnifiques cornemuses (qui peut se vanter d'avoir fait un tube extra temporel avec de la cornemuse à part lui, AC/DC et Michel, hein je vous pose la question ?)

Bref c'est 5 minutes de bonheur tout simplement. Je pensais tripper un peu plus au niveau du clip, m'attendant à quelque chose de démesuré, mais au contraire c'est relativement sobre (encore que...). J'ai juste été scotché par cette prise de risque insensée au niveau du passage main droite-main gauche du micro (2'26" environ, je sais je scotche sur des trucs insignifiants).





Bon et en cadeau la fabuleuse scène de "Hot Rod", à se rouler par terre tellement c'est bien fait. Si avec ça vous avez pas envie de regarder ce film, je peux plus rien pour vous.

Ah si, peut être poster des clips d'Europe...

Bon on verra ça demain. D'ici là, le poing en l'air et tous avec moi en choeur :

You're the voice, try and understand it
Make a noise and make it clear
Oh-ohoh-ohoh-ohoh, whoa-oh ohoh, ohohoh-ohoh






Stacey Q - Two Of Hearts (1986)


(c) lescharts.com


Mais non, je ne suis pas devenu cinglé. Allons, allons. Non je viens juste de me remémorer une scène relativement excellente du film "Hot Rod" : comédie américaine de toute beauté de 2007 concoctée par l'équipe du Saturday Night Live : si vous aimez la moto, les cascades improbables et Europe, ce film est pour vous ! (et en plus il y a sans doute la petite rouquine la plus craquante de l'histoire du cinéma, Isla Fischer)

Ici on a affaire à un morceau qui a eu son petit succès dans les 80's : 18ème au top 50 français tout de même (je vois qu'il y en a au fond qui font moins les malins). En même temps, cette petite batterie synthétique, si c'est pas complètement eighties ça (tchi tchi tchi tugudum dum, énorme). Le clip est au diapason avec la chanteuse Stacey "One Hit Wonder" Q : hé oui un seul tube pour elle, encore une artiste comète, comme tant d'autres en cette magnifique période dorée.





Stacey Q, de son vrai nom Stacey Lynn Swain, ne retouchera jamais d'aussi près le sommet des charts. Malgré des titres au très fort potentiel comme "Don't Make A Fool Of Yourself" (oui je sais c'est pas crédible). Pourtant elle fait toujours parlé d'elle et tente un énième come-back à 50 ans : pour preuve cette captation télévisuelle prometteuse : décidément, elle fait sienne l'accroche du film "Hot Rod" : "Smack Destiny In The Face"...


2 Unlimited - The Magic Friend (1992)


(c) lescharts.com


Ah les années 90 et la période de l'EuroDance, magnifique ! Que de bonheur ! Tous les Top trustés par tous ces morceaux qui font TUMTUMTUM, et ces clips colorés, bien kitsch, mais entraînants et tellement simples comparés à la masse de clips relativement pauvres et vulgaires de la techno dance d'aujourd'hui.

On est en 1992, et la Techno a fait son apparition quelques années auparavant : des groupes comme Black Box, Confetti's ou Technotronic ont été les pionniers (quasiment tous belges d'ailleurs, bravo la Belgique), et on commence à voir fleurir d'ici ou là d'autres noms qui auront leur petit succès : les allemands de Snap !, la suédoise Indra (chapeautée par le célèbre Orlando), l'américain Moby... et un autre petit groupe belge 2 Unlimited.


2 Unlimited est originaire d'Anvers, et est fondé par Jean-Paul DeCoster et Phil Wilde. Ils recrutent en 1991, deux jeunes hollandais de 19 ans, Ray Slijngaard (à vos souhaits) et Anita Doth. Ray rappe sur les couplets, Anita s'occupe plus particulièrement des refrains. Un bon mid tempo accéléré et du BPM en veux tu en voilà : la recette est simple, efficace et cartonne. Leur 1er album "Get Ready For This" est un succès pratiquement partout en Europe. En France, on est un peu à la traîne, mais on se rattrapera avec un célèbre morceau qui se passe dans un flipper (à découvrir prochainement ^^)

Ici donc "The Magic Friend", le 4ème extrait de leur 1er opus, découvert par votre serviteur en 1992 sur la compilation Top Dance volume 7 . Une super compil de dance qui m'a également fait découvrir la fabuleuse émission "Skyrock Top Dance" animée par le non moins excellent DJ Bertrand le samedi soir de 18 à 20h sur Skyrock, à l'époque où c'était une encore une chouette radio. Pff que de souvenirs ! (si vous aimez ce genre de musiques, un p'tit lien vers le podcast de DJ Bertrand, que du bon son de l'époque !)

Voilà pour le clip, c'est particulier, ptet fait sous substances, mais quoi qu'il en soit ça vaut au moins un coup d'oeil ^^. Et puis quel morceau !






Bon et moi je vais poster un peu plus de clips de dance à l'avenir, parce qu'un seul en plus de 50 posts, c'est pas joli !

'Coz the Magic Friend that's what I am !

The Magic Friend is what he is !

Et bon anniv' à Anita qui fête ses 38 printemps aujourd'hui (ça va se transformer en éphéméride si ça continue ce truc ^^)

Stealers Wheel - Stuck In The Middle With You (1972)


(c) lescharts.com


Quelle belle chanson ! "A classic driving rocksong" comme on dit chez les Quackers. Le genre de morceau qu'on écoute 20 fois de suite en faisant clap clap la nuit pour pas s'endormir au volant, et ça marche.

On est en 1972 et Joe Egan et Gerry Rafferty, deux copains écossais créent le groupe, qui sera souvent considéré comme le pendant britannique de "Crosby, Stills, Nash & Young" (pourquoi pas) : sauf que CSNY n'étaient que 4, et les voleurs de roue étaient 5. Un groupe qui ne durera que 3 ans, les tensions entre Joe et Gerry ne faisant qu'augmenter pour atteindre le point de non retour. On a reparlé d'une reformation l'an dernier, comme le veut la tradition désormais, mais je n'ai pas d'images ou d'infos : ce qui est sûr ce que ni Egan ni Rafferty n'en font parti.

Retour en 1972, avec cet énorme tube qui doit une belle notoriété à une scène culte du film Reservoir Dogs (Quentin et ses choix toujours géniaux pour habiller une scène, il est fort le bougre). Un scopitone plutôt rigolo, avec de bonnes tronches, de la bonne humeur chez les musicos. Par contre les scènes de bouffe me font toujours un drôle d'effet...





On se quitte avec 2 prestations télévisuelles du groupe "I Get By" toujours en 1972, et "Star" en 1974. Et surtout une très belle reprise du regretté et trop peu connu Jeff Healey, magnifique guitariste de blues canadien qui nous a quitté l'an passé à seulement 42 ans.


dimanche 27 décembre 2009

André Claveau - Dors Mon Amour (1958)


(c) lescharts.com


Ah l'Eurovision ! Retour en 1958, avec le morceau représentant la France "Dors Mon Amour" et interprété magnifiquement par André Claveau, dont je viens de vous parler plus bas.

Il s'agit de la 1ère des 5 victoires françaises dans ce concours européen de la chanson. A l'époque, il n'y avait pas de 12 points et compagnie, mais cela n'avait pas empêché un Cocorico devant la Suisse.

Quoiqu'il en soit, quand on voit avec quelle prestance et quelle maestria les morceaux étaient joués et interprétés, on ne peut que regretter les émissions d'antan : mais si ce n'était pas très funky, ça a tout de même plus de classe que des Sébastien Tellier qui se trimballent débraillés et annonnent des paroles débiles... Mais je dis ça je dis rien.

32 ans qu'on a pas gagné, c'te honte !

Merci Messieurs Claveau et Pourcel pour cette très belle chanson, digne d'un Disney de la grande époque (dans le sens complètement positif du terme).





Fwance, twelve points ! La France, douze points ! (soupir)

Les Rita Mitsouko - Le Petit Train (1989)


(c) rateyourmusic.com


Ayé, j'ai fini le dernier Zelda ! Wouhou ! Il était chouette, un p'tit peu répétitif mais chouette : c'est un Zelda, de toute façon ça assure.

Pour fêter ça, et vu que le principal moyen de locomotion dans ce jeu est le train, c'est parti pour un clip thématique avec ce magnifique morceau des Rita datant de 1989.

"Le Petit Train" est le 3ème single du 3ème album du groupe formé par le couple Catherine Ringer et le regretté Fred Chichin. Il fait suite à l'incroyable et ô combien mérité succès de "The No Comprendo" qui avait obtenu la Victoire de la Musique de l'album en 1987. "Marc et Robert", leur 3ème opus, est moins présent dans les charts, mais tout aussi décalé, et on y trouve un très bon duo avec le groupe californien Sparks, "Singing In The Shower".

Ce clip et cette chanson sont vraiment des ovnis dans leur catégorie : d'un côté la chanson, mélange de gaieté et d'insouciance dans la rythmique, et de gravité d'autre part dans le sens des paroles, parlant implicitement de la déportation du père de Catherine Ringer pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le clip est une parfaite illustration de la chanson : un patchwork coloré, dynamique et fortement émouvant : un mélange détonant et bouleversant, et qui reste fortement ancré dans les mémoires...




Il faut savoir que ce morceau est en fait une adaptation d'un morceau assez ancien , "Le Petit Train" d'André Claveau, célèbre chansonnier à la belle voix des années 50 (pour le coup, cette chanson va mieux avec la légèreté de Zelda). Les Rita en ont gardé la rythmique et complètement changé les paroles pour l'occasion.

Ou comment mélanger la Shoah et Bollywood sans que cela ne soit pathétique et injurieux... Bravo et respect Catherine et Fred !




Andrea - I'm A Lover (1985)


(c) les charts.com


Franchement, quoi de mieux que le kitsch et le ridicule complètement assumé des années 80 ?
Ce clip en est la parfaite illustration : tout est fait dans la démesure, la loufoquerie et la ringardise. Les morceaux des années 80 n'avaient pas peur du futur : c'était du punk synthétique...

Moi, je revoyais souvent les images de ce clip en regardant "Vivement Lundi" sur la 5 : une grande série avec Bernard Menez, Jacques François et un très très jeune Elie Semoun... : je sais pas pourquoi ça m'y faisait penser d'ailleurs, le côté ringard déjà peut être...

Ici, un groupe d'Italo Dance (ou Italo Disco) de 1985, formé par un compositeur italien Dario Farina (qui a composé entre autres pour notre Gilbert Montagné... enfin je dis ça, ça se trouve c'est Gilbert qui a adapté toutes les chansons de l'italien...), mais également des tubes dans la langue de chez lui, comme "Felicita" ou "Sara Perche Ti Amo"). Ajoutez une secrétaire helvétique et un chanteur allemand : on obtient un tube à base de cloches synthétiques et un baragouinage improbable d'anglo-italo-français, qui donne tout son" charme" à la chanson.

Que dire si ce n'est qu'en France, on aimait beaucoup puisque ce morceau se classa numéro 6 dans les charts : Ah la France, terre de contrastes...





En p'tit cadeau, un autre clip des mêmes jojos, "OO Seven" en hommage au célèbre espion créé par Ian Fleming (je pense qu'il a apprécié) : le mec au synthé est fameux.

samedi 26 décembre 2009

JP Nataf - Viens Me Le Dire (2009)


(c) lescharts.com


Dans la série "Tiens ça f'sait longtemps que j'avais pas fait 2 posts d'affilée avec un dénominateur commun", voici un autre clip des studio NoBrain, illustrant la chanson "Viens Me Le Dire" de JP Nataf.

JP Nataf, c'est pour ceux qui font un effort de mémoire et lui enlèvent la barbe, le chanteur-compositeur du très bon groupe Les Innocents, qui furent une des figures de proue des groupes de pop-rock français à la fin des années 80 et durant les années 90. Malheureusement, la qualité n'alla pas crescendo, car à deux excellents premiers albums ("Cent Mètres Au Paradis et "Fous A Lier"), succédèrent le plutôt pas mal "Post Partum" et le relativement chiant "Les Innocents".

Depuis Jean Philippe Nataf trace sa route comme un grand, avec 2 albums solo à son actif. Le titre présenté ici vient de son 2ème opus, "Clair" sorti en 2009. C'est pas vilain, mais on comprend pas forcément tout ce qu'il dit. Surtout que le visuel l'emporte, alors on a vite fait d'être distrait...


Jp Nataf "Viens me le dire
envoyé par totoutard. - Regardez d'autres vidéos de musique.


En bonus, un clip de 1989 des Inno "Jodie" (j'adorai cette chanson dans mon jeune temps, et je l'aime toujours), et un autre de 1996 "Dentelle" (très joli clip animé, une fois de plus).


Emilie Simon - Flowers (2003)


(c) cdandlp.com


J'ai déjà dit il y a quelque temps que je n'étais pas vraiment fan d'Emilie Simon. Mais ce p'tit blog est avant tout l'occasion de voir des clips que je trouve jolis, beaux, sublimes, touchants, loufoques, kitsch voire navrants. Qu'on se rassure, si je poste un clip d'Emilie Simon, c'est que je le trouve joli. Je ne lui ferai pas l'offense de ne pas aimer sa musique d'un côté, et de dénigrer en plus la mise en image de sa production, cela n'aurait pas de sens.

Donc, intéressons nous à un morceau issu de son 1er album éponyme qui date de 2003. Un clip animé particulièrement réussi qui n'est pas sans rappeler ce que Tim Burton offrira quelques années plus tard dans "Les Nocès Funèbres" : c'est un studio français qui est derrière tout ça, le studio "NoBrain", specialisé dans le clip, la pub, et l'habillage d'écran publicitaires. Emilie fera également appel à eux pour le clip "Fleur de Saison". Du travail d'orfèvre, vraiment et quelque soit l'environnement. Chapeau les gars !





En p'tit bonus, "Song Of The Storm", un morceau de la BOF "La Marche de l'Empereur", joliment animé (a priori le clip est plutôt d'origine japonaise).


Robert Palmer - Johnny And Mary (1980)


(c) lescharts.com


Qu'est-ce qui fait qu'un jour, à une heure précise, une chanson vous propulse des années en arrière, mais avec un souvenir si précis, si détaillé, que vous avez l'impression de revivre cette scène en direct ? Comment expliquer qu'un jour, entendre quelques notes de musique vous imprime une image dans la tête qui vous restera à jamais gravé, un petit moment insignifiant, comme si le temps s'était figé pour vous dire "tu vois, là mon pote, ben t'as ptet l'impression que c'est pas grand chose mais tu te le rappelleras ad vitam eternam".

Ce moment là, on est en hiver 1988, j'ai 8 ans, je suis assis dans le grand canapé à angle du salon, un verre de Banga orange à la main, (le Télé Star sur la table basse ouvert à la page du jour, ma Bible de l'époque) et je regarde les dessins animés qui passent à la télévision suisse italienne (la 8eme chaîne). Il était quasiment 17h30, Mio Mao venait de s'achever et j'allais passer sur Canal Plus, car il y avait "Décode Pas Bunny" qui allait bientôt commencer. Et là j'entends le début de la musique de la pub pour Renault ("Des Voitures à Vivre" ^^, ptet pour ca que j'ai jamais conduit que des Renault), et je reste figé, scotché par ce clip, somme toute banal, assez particulier mais banal, juste par ce que je n'avais jamais vu la vidéo musicale de ce morceau (un peu trop petit en 1980, très belle année d'ailleurs soi dit en passant).

Et très souvent, quand je réécoute ce morceau, je me revois à cette position... C'est vraiment une drôle de bête la mémoire, alors que parfois on aimerait se remémorer des choses plus importantes, des gens, des visages dont le souvenir s'estompe sans qu'on puisse rien y faire. Et ce genre de petit truc, à la virgule près, il est là et il ne bougera pas...

Bon encore j'ai du pot : si c'avait été "Etienne" de Guesch Patti j'aurai gueulé ! (non je ne mettrai pas le clip de Guesch Patti, je hais cette chanson). Bref, toutes ses belles paroles existentielles qui n'intéressent que moi mises à part, merci à Robert Palmer pour cette magnifique chanson, ce morceau mythique où la batterie synthétique, la guitare, les synthés et sa si belle voix se marient à merveille. Et dire que les US et les Britanniques ont limite snobbé le morceau à sa sortie (pov' Robert, nul n'est prophète en son pays...). Heureusement que parfois en France, on a du goût (même les publicitaires, c'est dire).





En cadeau, un autre morceau extrait de "Clues", l'album dont fait parti "Johnny And Mary : ce sera "Looking For Clues". Et également une prestation télévisuelle de "Johnny And Mary" assez excellente niveau réalisation, mais un peu courte. Un p'tit Rod Stewart qui reprend un peu la rythmique pour se faire plaisir (morceau sympathique au demeurant), et si vous voulez la reprise de Placebo... débrouillez vous ! ^^




vendredi 25 décembre 2009

Les Musclés - Le Père Noël des Musclés (1989)


(c) lescharts.com


Un petit passage obligé par la nostalgie des années 80, et les années AB, avec un des meilleurs groupes de chansons à boire (et à manger), présent dans toutes les compils de fin d'année : Les Musclés.

Tout d'abord, une petite pensée pour René, l'accordéoniste et le saxo du groupe, qui nous a quitté cette année (vraiment 2009 a cassé la pipe de beaucoup d'artistes...) à l'âge de 65 ans. C'était pas un peintre, puisqu'il a quand même été saxo de quelques pointures françaises comme Sheila , Sylvie Vartan, Johnny et Michel. Ce n'est pas rien.

De toute façon, derrière une apparence bien franchouillard, à la limite du kitsch voire du mauvais goût (certains diront de la nullité de bas étage, on ne peut pas leur en vouloir), les Musclés n'étaient pas des peintres. Selon plusieurs sources, Framboisier (le clavier et chanteur) aurait joué pour Fleetwood Mac, et produira plus tard l'album La Ouache de Matmatah ; Eric (Yoddle et guitariste) a joué avec Johnny, Rémy (le bassiste) a joué pour Chamfort, Jeanne Mas mais surtout Percy Sledge et Ray Charles. Et enfin Bernard Minet, que l'on ne présente plus, a joué pour Aznavour et est quand même sorti 1er prix du Conservatoire en percussions en 1974.

Plongée donc en 1989, avec leur 1er tube de Noël "Le Père Noël des Musclés" qui, on pourrait le croire est un trésor d'innocence. Que nenni ! Jean-Luc Azoulay, le gentil boss d'AB Productions qui les fait aussi travailler dans la sitcom Salut Les Musclés (Ah Justine... Que de souvenirs !), profite de cette chanson pour régler quelques comptes assez infantiles avec la chaine concurrente Antenne 2. Faites bien attention aux paroles du refrain :

"Père Noël, Père Noël, porte nous dans ta grande hotte
Des millions de cadeaux pour Marie et pour Charlotte,
Le Fouet ce sera pour Eric et Noëlla"

Eric et Noëlla c'est, à l'époque, la nouvelle émission jeunesse d'Antenne 2 qui a succédé à la plus grande émission jeunesse française de tous les temps, j'ai nommé Récré A2 (ô temps immémoriaux si lointains et si chers à mon coeur... mais je m'égare ^^). Et donc le nouveau concurrent du Club Do : alors du coup, Jean-Luc, il hésite pas à être méchant avec les vilains pas beaux de la chaîne d'à côté. Au secours !

Aparté : Eric Galliano, c'était un des animateurs phares des 80's pour la jeunesse. Il a commencé sur TF1 période publique avec le jeu "Les Grandes Oreilles" et "T'es pas Cap" qui faisait une drôle de concurrence à Jacques Martin les dimanche aprèm'. Après il passe sur la 2, et anime tout un tas d'émissions et de jeux : "Eric et Toi et Moi", "Eric et Cie", "Dessinez C'est Gagné Junior". Puis après un p'tit passage sur TMC, il rejoint lui aussi la pernicieuse machine du Club Do, en remplacement de Corbier. Pas de pot, l"émission s'arrête quelques mois après son arrivée en 97.
Quant à Noëlla Dussart, a priori originellement membre du "Big Bazar" de Michel Fugain, elle a présenté pas mal d'émissions sur la Une et la 2. Elle est également comédienne.
Et les gentilles Marie et Charlotte sont respectivement Marie Dauphin et Charlotte Kady, ex-présentatrices de Récré A2 (Marie continue dans la chanson aujourd'hui, après avoir claqué quelques génériques d'anthologie comme Bibifoc, Clémentine et Lady Oscar, et Charlotte Kady est une actrice plutôt de télévision avec une bonne renommée, remember La Kiné). Comme elles avaient quitté Antenne 2, c'étaient donc des gentilles... Mais quand elles étaient méchantes, elles avaient droit à cette singerie très fine.

Bref tout ça pour dire que ça volait très haut, et que les gens achetaient ça pour les belles paroles (et je ne parle pas de"Plein de jolies poupées pour les Musclés", une des innombrables allusions qui ont fait le sel de nombreuses chansons des Musclés, dans un programme jeunesse) : 10ème au top 50 début 1989 quand même !


Clip "Le Père Noël des Musclés" (Les Musclés)
envoyé par Nioniol.


Allez, cessons là ces simagrées, et prenons cette chanson au 2ème degré, c'est mieux. En cadeau, "Petite Maman Noël", le deuxième tube des Musclés pour les fêtes, qui obtiendra également un chouette classement au Top 50. Au passage, un peu de yoddle et une très belle chorégraphie de sonneurs de cloches.


The Darkness - Christmas Time (Don't Let The Bells End) (2003)



(c) chartstats.com


Allez on continue dans la parodie, avec un chant de Noël un peu particulier du groupe de hard-glam rock The Darkness (et encore un groupe anglais, ça n'arrête plus).

The Darkness, c'est un quatuor complètement frappadingue venant d'une petite bourgade de l'est de l'Angleterre, Lowestoft, formé par les frangins Hawkins, Justin et Dan. Justin, c'est le chanteur loufoque à l'allure improbable et à la voix de Farinelli, et Dan c'est le gars qui fait des solos de taré dans le groupe. Frankie Poullain le bassiste et Ed Graham le batteur complètent ce joyeux tableau.

Les frangins clament de tout temps leur amour pour le groupe irlandais Thin Lizzy, notamment pour les guitares, mais on les rapproche encore plus facilement d'un croisement génétique entre le hard rock d'AC/DC, le baroque loufoque parfois de Queen, et le glam-rock. Un groupe énergique, pêchu, coloré, bref un groupe qui fait du bien aux oreilles et aux yeux, mais malheureusement un peu trop porté sur la poudre (notamment Justin), ce qui entraînera le split (en français, séparation) en 2006.

Ils étaient également spécialistes des chants à l'époque de Noël, et le clip présenté ici en est la parfaite illustration : du glam, du loufoque, du bon gros son, on ne change pas un iota le cahier des charges darknessien, même pour le sacro-saint Santa Claus. Un morceau qui rentrera directement à la 2ème place des charts britanniques en décembre 2003 : une belle perf'.





En cadeau, un extrait de leur second (car dernier ) opus, "One Way Ticket To Hell... And Back" sorti en 2006 : le clip de "Girlfriend", bien pratique pour faire sa gym le matin. Tremblez Véronique et Davina !

On en reparle bientôt parce que des clips cultes de The Darkness, y en a 2-3 à vous montrer.

Don't let the bells end ! ^^


Billy Mack - Christmas Is All Around (2003)


(c) plala.org.jp


Jingle bells ! Jingle bells ! Bon j'espère que le Papa Noël avait plein de jolies choses dans sa hotte, et que tout le monde a été gâté. Pour célébrer "the most wonderful time of the year" comme disent nos amis d'outre-atlantique, un p'tit passage chez nos "amis" anglais, avec cette magnifique reprise de circonstance du groupe écossais Wet Wet Wet, "Love is All Around", sorti en 1993 pour illustrer cette excellente comédie qu'est "4 mariages et un enterrement".

Ici donc parodie, pour une autre excellente et très jolie comédie romantique, "Love Actually", réalisée par la même équipe et sorti en 2003. Un film qu'on pourrait presque qualifier de chorale, tant les interprètes sont nombreux, et qui traite des rencontres amoureuses aux alentours de la Noël : on craint un film gentil, propret, cul cul, et on se trompe lourdement : telle une friandise, ce film glisse magnifiquement tout le long de ses 2 heures, grâce au charme de ses interprètes (ah Keira...), des situations et des dialogues savoureux, et de très jolis moments d'émotion qui touchent à chaque fois de manière incroyablement juste : bref un film qui est un classic rock dans sa catégorie"Film de Noël qui fait bien plaisir et qui provoque un p'tit effet lacrymal salvateur tellement qu'il était bien" : je ne le dis pas souvent, mais Messieurs les Anglais chapeau !

Présentement, c'est donc le personnage de Billy Mack, campé par le savoureux et truculent Bill Nighy, qui interprète à sa sauce et de manière totalement décalée "Love Is All Around" en le détournant à la mode Christmas Time. Un clip parodique désopilant, du mauvais goût prononcé, une gestuelle torride et animale, bref du très très bon !



Billy Mack Christmas Is All Around Me
envoyé par Bitoulamarmaille.


jeudi 24 décembre 2009

Les Wampas - Ce Soir C'Est Noël (1990)


(c) musicandlife.com


Bonnes fêtes de Noël, les gens !





Quelle joie le rock'n'roll ! ^^


Rodrigo y Gabriela - Tamacun (2006)


(c) lescharts.com


Un petit hommage à ce fantastique duo de guitaristes mexicain que forme Rodrigo Sanchez et Gabriela Quintero. Road to l'Olympia le 11 avril 2010 ! Wouhou Boulevard des Capucines, here we go again (j'ai même failli pas avoir de places, c'eût été un drame...)

Rod' et Gab', ils ont commencé par jouer dans un groupe de trash metal qui s'appelait Tierra Acida (tout un programme). Et puis un jour, ils ont décidé de débrancher les guitares et de jouer en acoustique, super vite et super bien. 2 albums studios sortis à ce jour, le premier sobrement intitulé "Rodrigo y Gabriela", où l'on peut trouver donc le clip au crocodile, plus "Diablo Rojo" et également cette merveilleuse reprise d'un groupe qui m'insupporte : "Orion" de Metallica (Metalloche pour les intimes), avec en guest Robert Trujillo le bassiste de Metalloche justement.





Cette année, ils ont sorti un merveilleux "11:11", 11 titres en hommages à différents musiciens, guitaristes et groupes qui les ont inspirés. Du bon goût, des morceaux de très belle facture : un p'tit extrait (sans scopitone, z'aiment pas trop ça, en même temps c'est pas forcément le genre de musique qui se marie super bien avec le clip) avec "11:11" justement, inspiré par les Pink Floyd (la vache, j'aimerai bien que David Gilmour la joue à la guitare avec eux, comme ce serait trippant).

Bref des artistes, des vrais. Vivement le 11 avril, j'ai super hâte !

Et pour finir, une symbiose entre le groupe et son public pour "Wish You Were Here", encore une reprise des Floyd, mais pour frissonner y a rien de tel !


Blur - Song 2 (1997)


(c) lescharts.com


Parlons un peu de la Perfide Albion en cette veille de Noël, si cela ne vous dérange pas trop. Retour en 1997 sur un groupe londonien, les fameux rivaux d'Oasis, j'ai nommé Blur.

Oui, les tabloïds ont adoré monter en flèche ce duel entre les deux groupes phares britanniques de l'époque. D'un côté, Oasis et les frères Gallagher et leur brit pop rock très efficaces lors de leurs deux excellents premiers albums, autoproclamés meilleur groupe de rock du monde (ce qu'il faut pas entendre quand même) et de l'autre le quatuor londonien emmené par Damon Albarn, plus écclectique, plus bidouilleur et surtout un tantinet moins grosse tête que les frangins. A l'époque, il était de bon ton de détester l'un lorsqu'on était fan de l'autre. Personnellement, j'aimais bien les 2, j'avais les K7 respectives et ça ne me posait aucun problème, n'ayant pas l'impression d'écouter 2 groupes au son identique. Car il faut quand même reconnaître que si Oasis a de tout temps été un groupe de brit pop, Blur ne l'a été que par intermittence sur certains morceaux de leurs albums.

Depuis du temps à couler, et les années 2000 ont démontré à quel point Blur et ses membres avaient une facilité déconcertante à s'engager sur tous les courants du rock, sans y perdre pied, tandis que Liam et Noël, à force de se pourrir la gueule et de faire leurs caprices de stars, n'ont fait que tourner en rond et servir la même soupe, mais très tiède.

Là, je me suis penché sur le début du virage de Blur vers un son un peu nouveau, un peu tutti frutti avec leur album éponyme sorti en 1997. Et j'ai choisi Song 2, parce que le clip de Sophie Muller faisait un peu plug-in (j'aime bien quand la musique interagit sur le visuel), et que ce morceau c'est quand même un sacré truc : 2 minutes avec du gros braillement proche du grunge, une arme absolue contre les voisins chiants à l'époque (oui j'ai eu ma période rebelle, mais seulement quand on me brisait les balloches ^^).

Court, bref, concis et diablement efficace, tellement bon que je relançais la plage 5 à 6 fois d'affilée : du concentré de pêche à l'état pur, c'est ça "Song 2" ! Et puis pour ceux qui ont joué à FIfa 98, c'est tout plein de souvenirs aussi !


Blur - Song 2


En 1999, Blur terminera son virage en beauté avec "13". Et là bonjour l'écclectisme : gospel, punk, psyché, rock progressif, ballade pop ! Mais c'est une autre histoire... ;-)

Et je concluerai en vous conseillant de jeter une voire deux oreilles à "All The People, Live At Hyde Park", enregistré pour la reformation du groupe l'an dernier : ça vaut vraiment le détour !

mercredi 23 décembre 2009

The Donnas - Take It Off (2003)


(c) lescharts.com


Ah ah, un peu de douceur féminine avec les Donnas, sympathique et relativement choucard quatuor de Californie, qui oscille entre le punk-rock, le hard et aujourd'hui malheureusement le pop-punk un peu facile.

Le clip présenté ici est somme toute sympathique, et met nos quatre punkettes en scène pour illustrer leur plus gros morceau "Take it Off". Oui l'invitation est tentante (j'avoue j'aime beaucoup la chanteuse Brett ^^). Mais nous nous éloignons du sujet. Les 4 donzelles forment ce groupe depuis leur jeunesse (1993) et depuis c'est album sur album.

"Take It Off" est issu de leur meilleur album en date, et je pense leur meilleur album de leur carrière vu que ça part plutôt dans le easy listening légèrement tendu, mais plus trop. C'est donc sur l'opus "Spend The Night" que se trouve ce petit bijou de bruit féminin, bien énervé et bien pêchu comme il faut. un album qui regorge de morceaux d'excellente facture, ou ça braille fort, ça tapote bien et où Brett cartonne bien des vocalises.


The Donnas - Take It Off
envoyé par poum. - Regardez d'autres vidéos de musique.


En cadeau, deux autres extraits de cet excellent album "Who Invited You" et "Too Bad About Your Girl". Ainsi qu'un extrait de l'album suivant "Fall Behind Me" (attention peut piquer un peu les yeux).

Et pour vous assurer qu'au départ c'était vraiment des punkettes qui ne souciaient pas de leur look, "Get Rid Of That Girl" de 1999, au clip vraiment low cost pour le coup, mais éminement sympathique.

Les paroles volent pas très haut, je peux pas vous contredire, mais bondiou ça fait plaisir des nanas qui font du rock, du vrai, c'est tellement rare... (Reviens Pat, reviens !)


Foo Fighters - Learn To Fly (1999)


(c) rateyourmusic.com


Avé les loupiots ! Ah que c'est sympa d'être en week-end un mercredi soir, surtout quand c'est celui de Noël. Ce soir, je vous propose un petit clip pêchu et très rigolo, le "Learn To Fly" des merveilleux Foo Fighters.

Foo Fighters, c'est le projet foo d'un seul homme : Dave Grohl., l'ancien batteur d'un petit groupe qui a eu son succès, Nirvana. Retour en 1994 : Nirvana vient d'être réduit en cendres en raison du décès de son guitariste et chanteur Kurt Cobain. Dave, ça fait un moment qu'il a mis dans des cartons des morceaux qui lui trottent dans la tête, mais qu'il ne proposait pas au groupe, car ça ne correspondait à l'univers tourmenté et torturé de Kurt. Alors Dave s'en va avec ses compos sous le bras, s'enferme dans un p'tit studio, et enregistre en une semaine un album dont il joue quasiment chaque note de A à Z. Foo Fighters est né, la machine est en marche, et rien n'arrêtera ce train au gros son et à la méga patate.

Je ne vais pas tout dévoiler des albums, parce que s'agissant d'un de mes chouchous, j'y reviendrai forcémenet, vous commencez à me connaître. Intéressons nous donc au 3ème album "There's Nothing Left To Lose". La formation s'est stabilisée : Dave à la guitare, Nate Mendel à la basse et Taylor Hawkins à la batterie. Ne manque qu'un deuxième guitariste, et c'est Chris Shifflet (par ailleurs membre de l'excellent cover-band (groupe de reprises en français) "Me First and The Gimme Gimmes", qui va remplir cette fonction. Il arrivera seulement après l'enregistrement du disque, ce qui explique son absence sur le clip de "Learn To Fly", 1er single issu de cet album.

Un album qui résonne comme un défi pour Dave, suite à l'énorme carton de son 2ème effort "The Colour and The Shape (voir bientôt ^^). L'album commence par un festival bruyant de grosses guitares qui ronronnent, de batteries en furie et de Dave qui grohl... euh qui gueule pardon avec "Stacked Actors", morceau mythique en live, la preuve en images). La 2ème piste, c'est "Breakout", encore une petite merveille d'énergie (et un clip bien marrant aussi) qui illustra la BO du film "Fous d'Irène", très bonne comédie des frères Farrelly avec Jim Carrey et Renee Zellweger. Et enfin le 3ème morceau, c'est donc "Learn To Fly", au clip marrant (cette tronche quand le commandant Dave prend la tasse de café, je suis par terre à chaque fois) : un excellent morceau qui est aujourd'hui un classique, n'en déplaise à certains esprits chagrins. Une très bonne parodie de "Y a t'il Un Pilote dans l'Avion?" qui remporta le Grammy Award du meilleur clip en 1999 tout de même ! Clip réalisé par Jesse Peretz, qui a pas mal bossé avec les Foo...


Foo Fighters Learn To Fly
envoyé par oliviafantasy. - Regardez la dernière sélection musicale.


En cadeau "Next Year", le 3ème single de l'album, un morceau plus calme mais bien joli.

Amusez vous bien les p'tits loups !


mardi 22 décembre 2009

Tears For Fears - Closest Thing To Heaven (2005)



(c) lescharts.com

Bonsoir jeunes gens. Aujourd'hui un petit hommage à Brittany Murphy, une jeune actrice américaine qui vient d'aller rejoindre les étoiles à seulement 32 ans. C'était loin d'être mon actrice préférée, mais ca reste quand même beaucoup trop jeune pour s'en aller.

Alors en souvenir de bons films où elle était à l'affiche que j'ai pu voir (Sin City, Clueless (oui j'assume, j'aime bien), Belles à Mourir et le trop méconnu Freeway),et dont le dernier film sera vraisemblablement le mastodonte de Sylvester Stallone "The Expendables", je vous laisse avec ce clip de 2005 du groupe britannique Tears For Fears, un groupe que je vénère et que j'adore, et qui avait tenté et réussi (au moins par chez nous) un come-back magnifique avec l'album "Everybody Loves a Happy Ending". Je vous reparlerai d'eux une prochaine fois, c'est promis.

Un très beau clip, avec de jolies animations et un joli sourire. Une chanson dont le titre porte bien son nom aujourd'hui...




lundi 21 décembre 2009

Mathieu Chedid - Est Ce Que C'est Ca ? (2009)


(c) lescharts.com


Un très joli clip animé signé Stéphane Berla, pour un des derniers morceaux en date du fiston Chedid, dont on peut vanter et louer la créativité dans ces temps de marasme au niveau de la production française (je veux bien entendu parler de ce que l'on assène aux gens à la radio, formatage et compagnie).

Mathieu Chedid ou -M-, en est déjà à son 5ème album. Le morceau au joli clip est issu de son dernier effort "Mister Mystère", écrit en grande collaboration avec Brigitte Fontaine (j'aime pas, mais tant qu'elle chante pas, je suis pas fâché^^).


Mathieu Chedid : Est ce que c'est ça ? (2009)
envoyé par tartenpion333. - Regardez plus de clips, en HD !


En cadeau, un autre fort joli clip illustrant "Le Roi des Ombres", 1er single de cet album (et dans lequel on se rend compte qu'il aime bien les chouettes). Et pour les souvenirs, retour en 1998, avec le clip funky et coloré de "Machistador", issu de son 1er effort "Le Baptême".

Et sinon bon anniv' Mathieu, puisqu'il est du 21 décembre (non mais c'est dingue quand même le hasard, et je plaisante pas en plus...)


Queens Of The Stone Age - 3's and 7's (2007)


(c) lescharts.com


Hé ben, je suis très rock qui fait du bruit ce matin moi. Voici les Reines de l'Age de Pierre, plus connues sous le nom de Queens Of The Stone Age (ou QOTSA pour ceux qui sont fatigués).

Un groupe qui vient de Californie, et qui a été formé par Josh Homme, après son départ de Kyuss, un bon gros groupe de stoner rock (comprenez mélange de rock, heavy, avec une p'tite pointe de psyché ou de blues, bref un joyeux cocktail). Au départ Josh voulait appeler son groupe Gamma Ray : pas de pot c'était déjà pris par Kai Hansen et ses amis germaniques (pour plus de précisions voir plus bas, même pas fait exprès ^^). Ca commence en 1996, et Josh et sa formation qui a tendance à changer (les gens s'en vont, sont virés, font des guest comme Dave Grohl) ont depuis sorti 4 albums.

Nous nous intéresserons ici au dernier opus en date "Era Vulgaris", sorti en 2007. 3 énormes morceaux sur cet album, que les QOTSA auront la bonne idée de sortir en single et de faire de beaux clips qui vont bien avec. Tout d'abord donc "3's and 7's" qui comme vous pourrez le constater, a quelques atomes crochus avec un film de Quentin Tarantino ("Boulevard de la Mort" pour ceux qui ne l'ont pas vu) : des filles, des bagnoles,de méchants chevelus, bref le cahier des charges est bien rempli. Le tout a un petit côté vieillot qui donne un cachet certain à l'ensemble, et qui habille à merveille ce chouette morceau qui fait bien beugler les guitares. Bon, je vous l'accorde, c'est pas de la première douceur, on sent que le bestiaire qui habite ces images n'est pas douceur et calinou. Et encore, je ne vous ai laissé que la version censurée...





Quoi, qu'est ce que j'entends ? Ca beugle "Bouh on veut du sang, on veut du nibard". Bande de vicieux ! Bon, OK, j'ai trouvé la version "Uncensored" (avec effectivement, quelques torses féminins mis en avant, pas de quoi fouetter un chat... enfin bon c'est pas les chats qu'on fouette dans le clip...). Je vous prierai d'éloigner les z'enfants de l'écran si vous cliquez ici (encore que même la version light, c'est pas forcément pour les gosses non pu...)

Josh Homme, c'est accessoirement aussi les Eagles Of Death Metal et la partie voix-guitare de Them Crooked Vultures, petit groupe prometteur (appellé supergroupe dans le jargon) avec Dave Grohl à la batterie (Nirvana, Foo Fighters) et John Paul Jones à la basse et aux claviers (Led Zeppelin). Une formation dont j'aurai le plaisir de vous parler plus tard.


Helloween - I Want Out (1988)



(c) lescharts.com



Quoi de mieux que de commencer la semaine par un bon vieux classique de speed-metal allemand, au clip et aux effets spéciaux bien cheap mais au final bougrement sympathique !

Helloween est un groupe teuton donc, qui navigue entre le heavy, le power et le speed metal (les différences ? alors le heavy c'est le heavy il porte bien son nom, le speed c'est comme le heavy mais en plus vite, et le power c'est comme le heavy et le speed mais avec du symphonique, enfin je crois ^^). Créé en 1984, le groupe est tout d'abord un quatuor qui doit beaucoup à Iron Maiden (mais qui joue plus vite, d'où speed). Leur 1er album "Walls of Jericho" est pas mal du tout (un p'tit morceau sans clip, "Metal Invaders"). C'est Kai Hansen, le boss et lead guitar qui pousse la chansonnette sur l'album, mais il se rend vite compte que c'est pas bien évident en concert, alors le groupe décide de recruter un chanteur pour le prochain album.

Ils recrutent un p'tiot gars de 18 piges, Michael Kiske, pour pousser la chansonnette, sur ce qu'ils veulent comme un double album "Keeper Of The Seven Keys". Le projet est ambitieux, et relativement hors normes pour l'époque (le double blanc des Beatles est loin derrière, et c'était pas du speed metal). La maison de disques leur dit "No Fuckin' Way Kids", ce qu'on peut traduire par deux choses en français : premièrement, "Ca va pas bien les gars, vous z'allez vous gaufrer, ça se vendra pas" ou alors plus probable "Les mecs, autant faire 2 albums à un an d'intervalle, les caisses seront deux fois plus remplies".

Donc "Keeper of the Seven Keys Part 1" sort en 1987, avec de super titres comme "Halloween" (où les amis allemands ont demandé à Léguman de Téléchat de venir faire un guest). Mais le meilleur reste à venir en 1988, avec "Keeper of The Seven Keys Part. 2" dont est extrait le fabuleux "I Want Out", et où on comprend mieux (ou pas) cette fascination pour les citrouilles : des gueules terribles, des coupes de cheveux magnifiques, des solos de guitare dans le désert, des FX à faire pâlir James Cameron... bref tout est là pour faire un bon gros clip sans queue ni tête, mais diablement efficace et plaisant à regarder.





Après tout ça, c'est un peu la débandade pour nos amis d'Helloween. Kai Hansen se frite avec ses petits camarades, claque la porte, et va fonder dans son coin "Gamma Ray" autre référence du power allemand. Michael Kiske reste jusqu'en 1993, puis part en solo. Depuis le groupe existe toujours, vend toujours beaucoup de disques, mais a perdu l'étincelle de sa jeunesse (comme beaucoup me direz vous, et vous aurez raison...)


dimanche 20 décembre 2009

The Strokes - 12:51 (2003)


(c) lescharts.com


Finissons la semaine avec un petit clip sympathique et légèrement influencé par ce chef d'oeuvre d'anticipation des studios Disney qu'est Tron. From New-York City, Ladies and Gentlemen, The Strokes !

The Strokes, c'est un petit quintet de jeunes garçons en provenance de New-York donc, qui s'est formé en 1998, alors que les p'tits loups avaient à peine 20 ans. Après avoir tout rasé sur leur passage, après la sortie de "Is This It ?" en 2001, ils transforment l'essai avec "Room On Fire", dont est extrait "12:51", ici présenté.

Le clip est signé d'un habitué des lieux, c'est à dire Roman Coppola (je vous jure que je ne connais pas ce monsieur, c'est un hasard, mais il a fait un nombre de clips invraisemblable, c'est pas ma faute si le fiston est prolifique...), et est donc un hommage appuyé dans ses traits de lumières fluos et toutes ses jolies couleurs bleues à Tron, incroyable film de science-fiction des 80's, et incroyable pari des Studios Disney. Un film qui était d'une noirceur et d'un propos adulte rares pour les habitués de Mickey, mais qui n'en demeure pas moins une étape marquante de la SF au cinoche. D'ailleurs, le remake "Tron Legacy", prévu pour fin 2010, s'annonce curieusement plus qu'attrayant (je dis curieusement, pace qu'en général les remakes, euuh... ben bof).

Bref la chanson est sympatoche, mais c'est surtout le visuel qui me plaît. Musicalement, ils ont fait bien mieux. En cadeau d'ailleurs, "You Only Live Once", morceau de leur 3ème et dernier effort en date "First Impressions on Earth, que je trouve beaucoup plus catchy (malgré la disparition de ce petit filtre sur la voix du chanteur Julian Casablancas, qui donnait un p'tit cachet à l'ensemble). Et aussi "Reptilia" le morceau le plus connu de "Room On Fire" (clip réalisé par Jake Scott, rejeton de Ridley).


The Strokes - 12:51


Et pour tout vous dire, la prochaine fois que je parlerai des Strokes, ce sera un clip avec deux très très jolies nanas (oh le racolage, parfois j'me fais honte ^^)

Bonsoir M'sieurs-Dames et soyez heureux !

Sting - Russians (1985)


(c) lescharts.com


Saluons la victoire des handballeuses russes face à leurs homologues françaises lors de la finale du Championnat du Monde ! Pour illustrer, un clip et une chanson qui n'ont strictement rien à voir avec le sport, bien au contraire : "Russians" de Sting.

Sting, c'est le surnom de Gordon Sumner, qui, en 1985, vient tout juste de se lancer dans une carrière solo. Accessoirement, il a joué dans un petit groupe sans prétention qui a connu quelques petits succès entre 1977 et 1984. Il en était le patron, le chanteur et le bassiste : ce groupe s'appelait "The Police", et si vous êtes sages, j'en reparlerai un de ces 4.

Bon, donc en 1985, Sting sort son 1er album solo, qui porte le très joli nom de "The Dream of The Blue Turtles". L'album commence par deux chansons bien sympathiques aux clips chatoyants et colorés. La 1ère, c'est "If you Love Somebody Set Them Free", chanson fédératrice un poil jazzy au clip plutôt kitschounet. La 2ème c'est "Love Is The Seventh Wave", et qui possède un clip assez mignon, coloré et plein de gosses (désolé un poil pixellisé). On y reconnaîtra d'ailleurs la célèbre "Vague" d'Hokusai.

Mais Sting va se faire remarquer surtout par le texte très engagé de Russians, le 3ème morceau de l'album. Ecrit pendant la période de Guerre Froide entre les USA et l'URSS, la chanson et le clip stigmatise les peurs et les angoisses d'une société occidentale qui redoute un incident diplomatique entre l'Orient et l'Occident, qui pourrait déboucher sur l'utilisation des ogives nucléaires (la 1ere phrase est d'ailleurs "In Europe and America, there’s a growing feeling of hysteria")

Le texte de Sting, habillant un thème de Serguei Prokofiev, tente de montrer les aberrations d'un éventuel conflit, d'où qu'il provienne, de l'Ouest ou de l'Est (il s'oppose à Reagan et Khrouchtchev, et place beaucoup d'espoir dans la nomination de Gorbatchev). Au final, le tic tac d'une horloge semble égrener les secondes qui restent à l'humanité avant qu'elle ne se perde dans un accès de violence destructrice, tout en gardant une lueur d'espoir fédératrice dans le dernier couplet :

We share the same biology
Regardless of ideology
What might save us, me and you
Is if the Russians love their children too

Bref, un très beau texte, un habillage sonore et musical relativement bien trouvé, et un clip au diapason : une oeuvre visuelle à l'ambiance, au message et à la symbolique très marquants, que l'on doit au prolifique réalisateur et photographe français Jean-Baptiste Mondino.





Plus dérisoire que le contenu, sachez juste que "Russians" eût son plus grand succès en France avec une très belle 2ème place en mars 1986 (derrière "l'Aziza" de Daniel Balavoine et devant "la Chanson des Restos", quand même, la chanson à texte et à message était bien représentée à cette époque).